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Perlicules
14 juillet 2012

Paura : syndrome de Stockholm à la romaine

Réalisateur : Antonio Manetti & Marco Manetti

Pays : Italie

Année : 2012

Paura

Paura semble d’une certaine manière renouer avec la tradition du giallo (encore !), en jouant sur les topoi du genre, tels que la réclusion, la cave ou les expérimentations humaines. D’ailleurs, on remarquera quelques clins d’œil à cette période fameuse du cinéma italien, comme lors d’une des premières scènes, dans laquelle un personnage suit un cours d’histoire du cinéma consacré au grand Mario Bava… Loin des teen movies caricaturaux à l’américaine, ce film d’horreur, qui commence gentiment et ne se durcit que progressivement, distille une tension et un suspense réellement haletants, d’autant que l’intrigue nous réserve un retournement de situation final à faire froid dans le dos.

Commençant sur un fond sonore à base de hip-hop romain, le film nous présente les trois personnages principaux : Simon, un étudiant en histoire du cinéma en conflit permanent avec sa petite amie Elena, Marco, un guitariste de rock, et Ale, un mécanicien. Ce dernier, en fouillant dans la boîte à gants de la voiture d’un de ses clients, un riche marquis, a mis la main sur les clés de sa superbe maison de campagne, dans laquelle il se rend avec ses deux copains, sachant que le marquis doit être retenu tout le week-end en Suisse par une manifestation automobile. Ils préparent une grande fête, plongent dans la piscine, vident le frigo, se saoulent de Dom Pérignon, mènent pour quelques heures la vie de château. Seulement, il n’est pas dit que le baron ne revienne pas plus tôt que prévu et il n’est pas dit non plus qu’en son absence la maison soit vraiment vide…

La version 3D n’amène rien au film, nuisant au contraire à sa lisibilité. La troisième dimension s’adapte mal à ce long métrage et présente de multiples imperfections techniques, notamment dans les trop nombreux effets de flou et dans des erreurs plus graves comme quelques inversions entre avant-plans et arrière-plans. Seul le générique du début, une partie animée très bien réalisée, gagne à cette dimension supplémentaire, le reste aurait pu s’en passer. Au final, un film très tendu, stressant et à la hauteur de ses ambitions, mais qui gagnera à être visionné dans une version 2D.

 

Voir la bande-annonce

 

 

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