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Perlicules
9 juillet 2012

Forbidden Zone : un festival de pirouettes !

Réalisateur : Richard Elfman

Pays : USA

Année : 1980

Forbidden Zone

Rien de mieux, pour finir la soirée, qu’une bonne vieille comédie musicale survoltée et grimaçante, et en la matière il faut bien dire que Forbidden Zone atteint des sommets ! Présenté dans une version colorisée, le film sorti en 1980 (et très rétro pour l’époque) nous plonge dans un délire visuel et musical où le rire le dispute à l’envie de danser. Rumba, jazz, be-bop, swing, scat, en passant par la Marseillaise, Ma Tonkinoise et les compositions de The Mystic Knights of Oingo Boingo (le groupe dans lequel joue le réalisateur), c’est un festival d’entrain, de rythme et de truculence.

L'histoire est plus ou moins inspirée d'Alice au Pays des Merveilles (encore !). Une famille d'ahuris a emménagé dans une maison dont la cave permet d'entrer dans un monde parallèle au moyen d'un tunnel en forme d'intestin grêle. La fille de la famille, une dénommée Frenchy (jouée par Marie-Pascale Elfman, la femme du réalisateur), qui massacre la langue anglaise avec une joie jubilatoire, pénètre dans cet autre monde et séduit le roi (un nain partageant avec elle le même accent français à couper au couteau), provoquant l'ire de la reine, une folle hystérique assoiffée de vengeance. Ses frères partent donc à sa recherche, en profitant pour sodomiser tout ce qu'ils croisent (y compris l'ancienne reine jetée au cachot par la nouvelle et quelques prostituées rencontrées en chemin). Ils font la connaissance de personnages aussi divers et incongrus que Squeezer le garçon-poulet, une grenouille géante en smoking, un lustre humain ou encore Satan lui-même accompagné de son orchestre.

Tout est déjanté, excessif, surjoué, gigotant, et c’est ce qui donne cette bonne humeur, ce mélange improbable entre les Marx Brothers (pour le jeu), Fellini (pour les maquillages et le côté un peu baroque) et les Monty Python (pour les parties en dessin animé, qui font beaucoup penser aux fameux génériques de films comme Life of Brian ou Holy Grail). En effet, c’est l’esprit du cartoon qui domine, à la fois dans le jeu des acteurs et dans le recours au dessin et à diverses animations graphiques ou à un découpage image par image de certains mouvements filmés. Des mannequins bariolés qui traînent dans tous les coins, des dés à jouer géants, des parois de cavernes en sac-poubelle auxquels succèdent des fonds vides et unis de studios, des hommes velus jouant des rôles féminins, des reines qui se battent duel avec des bruits de chats, les filles du harem royal coiffées d’un bonnet de Mickey Mouse…

Une énorme inventivité, un divertissement complètement artisanal qui sent bon le bricolage et le carton pâte.

 

Voir la bande annonce

 

 

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